
_______ Deux jours venaient de s'écouler depuis la fin du week-end et rien. Deux jours que je vivais dans l'angoisse la plus totale, à devenir à moitié paranoïaque. Je descendais à la cuisine aux alentours de dix heures. Je me faisais couler un café pour me réveiller. Aujourd'hui j'avais une journée assez chargée. Je devais préparer ma rentrée dans une grande école. Et puis je devais retrouver Jared et nos amis pour faire ces achats de fourniture scolaire et nos emplettes avec les filles. Je finissais mon café puis remontais dans ma chambre pour aller me préparer. Une grosse demi-heure plus tard, parfaitement prête à aller dévaliser les magasins. Je vérifiais que mon sac à main contienne tout ce dont j'aurais besoin pour cette journée quand j'entendis un bruit sourd venant de mon balcon. Dans un sursaut de terreur je me retournais tenant mon téléphone en guise d'arme. Quand je dis que je deviens parano avec tout ça, je le deviens c'est certain vu comment je suis sur les nerfs à cet instant. J'avançais prudemment de ma porte-fenêtre quand je vis apparaitre Jared tout souriant. Il n'en perd pas une. Je souris et relâchais la pression immédiatement avant de lui ouvrir la porte pour qu'il pénètre dans ma chambre.
- T'es un grand malade, tu le sais ça j'espère ? Souriais-je en l'embrassant tendrement.
- Oui, je suis fou de toi, c'est normal. Me répond Jared entre deux baisers, le sourire aux lèvres. Tu es prête ? On doit retrouver tout le monde au B.A.B.
- Oui je le suis ! Je ne suis pas si longue que ça ! Lui dis-je.
- Faut-il que je te rappelle le nombre de fois où nous avons failli être en retard parce que tu trainais dans la salle de bains des hôtels cet été ?
- C'est bien ça... « Failli » Nous ne sommes donc jamais arrivés en retard, souriais-je.
- Allez dépêche-toi, ma voiture tourne. Me dit-il.
_______ J'acquiesçais puis fermais mon sac à main avant de quitter ma chambre, main dans la main. Nous sortions rapidement de la maison et je fermais tout avant de m'avancer vers Jared qui m'attendait devant la voiture, la portière ouverte. Toujours aussi galant. Je m'installais rapidement et m'attachais pendant que Jared faisait le tour du véhicule pour s'installer à son tour. Nous démarrons et parcourons la ville rapidement jusqu'à arriver au B.A.B. Jared entra sur un parking pendant que j'appelais Shannon. Il nous indiqua où ils se trouvaient en nous expliquant qu'une place de parking nous attendait gentiment et qu'il fallait que l'on se dépêche. Jared traversa au moins six parkings de magasins différents avant de parcourir les allées du septième pour enfin trouver nos amis posés sur leur voiture à nous attendre. Jared se gare rapidement puis nous sortions du véhicule, allant faire la bise à tout le monde. Puis direction le grand centre commercial pour faire nos listes de fournitures. Nous avions pris deux cadis et chacun contenait quatre sacs cabas différents. Suzie conduisait le premier et Lara le second. Jared et moi nous donnions la main puis tous ensembles nous parcourons les allées du magasin et en particuliers celles concernant la rentrée. Sac, trousse, crayons et matériel en tout genre, rame de feuilles, classeurs, trieurs, cahiers. En une heure nous avions chacun bouclé toutes nos listes. Puis avant d'aller à la caisse, Shannon nous emmena dans le rayon musique. Nous commencions à regarder dans la partie des singles, jusqu'à ce que parmi tous ceux rayonnés, nous trouvions le nôtre. Puis Shannon continuait à avancer dans le rayon avant de s'arrêter net puis se retourner vers nous.
- Les gars ! On est là ! S'exclame Shannon face au rayon.
- Et moi tu m'oublies ? Lui demandais-je.
- Pardon, les gars et La belle Oly, sourit-il. On est là !
- Merci. Lui souriais-je en le rejoignant aux côtés de Jared.
_______ Nous constations alors que nous avions un petit espace qui ne se limitait pas qu'à un emplacement parmi tous les albums vendus, mais à un espace spécial rien que pour nous. Lara sortait son téléphone et nous demanda de poser autour de cet emplacement, nous le faisions ravis. Puis avant de quitter le rayon, j'allais en prendre un. Je ne savais pas pourquoi je le faisais mais, je l'ajoutais dans mon sac de courses. Nous allons enfin à la caisse et déballons chacun nos sacs sur le tapis, les séparant grâce aux séparateurs. La caissière passait nos courses les uns après les autres. Puis Jared remarqua le cd dans ma pile de courses, il me regarda et comprit mon geste. Nous attendions peut être un quart d'heures à la caisse pour que l'hôtesse puisse passer toutes nos courses avant de lui dire au revoir et partir vers nos voitures pour déposer nos cabas ainsi que ranger les cadis vu que cet après-midi c'est shopping. Une fois les voitures chargées, nous retournions dans la galerie marchande et partions en quête d'une petite brasserie sympathique pour nous restaurer. Nous entrons rapidement et un serveur vient nous installer et nous commandions rapidement. Le repas se passa dans la bonne humeur puis nous quittions le restaurant une petite heure plus tard. Avec les filles nous étions plutôt excitée à l'idée de faire du shopping ensemble, nous nous étions toutes mises bras-dessus bras-dessous alors que nos copains nous regardaient comme si nous étions folles d'être aussi joyeuses. Mais il faut nous comprendre. Une fille et le shopping c'est une grande histoire d'amour. C'est comme un garçon et sa console de jeux. Bref, nous parcourions l'allée de la galerie marchande avec toutes ces devantures de magasins avant de décider d'aller dans le premier sur notre droite. Les garçons nous suivaient sans vraiment avoir leur mot à dire, jusqu'à ce qu'ils se rendent compte dans quel type de magasin nous les avions emmenés... Un magasin de sous-vêtements. Ils changèrent vite d'avis et affichaient de grands sourires. Nous parcourions les allées et choisissions des tonnes de sous-vêtements à essayer. Puis directions les cabines d'essayages. Chacune de nous entraient dans une cabine puis commencions à essayer les articles. Puis alors que je me regardais dans le miroir évaluant l'ensemble, je remarquais que le rideau bougeait, Jared passa sa tête et resta sans voix. Je riais devant son air hébété puis lui attrapais le bras pour le faire rentrer à l'intérieur. Il s'asseyait confortablement sur la chaise et laissait son regard parcourir mon corps de haut en bas, en insistant bien sur certaines zones. Les mecs, je vous jure. J'essayais tous les soutiens gorges, donnant à Jared ceux qui me plaisait le plus et mettais de côté que je n'aimais pas trop. Puis Jared se releva et se colla à moi, m'embrassant passionnément avant de me glisser à l'oreille.
- Je vais sortir de la cabine maintenant avant de te sauter dessus. Parce que tout ce que je sais c'est que là, j'ai envie de t'arracher tes sous-vêtements, là tout de suite, dans cette cabine, et de couvrir chaque centimètres de ton corps de baisers et que tout le monde nous écoute, en souhaitant être à notre place. Dit-il à quelques centimètres de mes lèvres.
_______ J'avais en quelques secondes beaucoup de mal à respirer. Jared lui souriait voyant l'effet qu'il me faisait. Puis il quitta la cabine après m'avoir à nouveau embrassé passionnément. Je me rhabillais rapidement voulant effacer les images qui me venaient en tête et sortit de la cabine. Je retrouvais Jared assit en face de moi le sourire aux lèvres. Je lui répondais d'un sourire avant de m'approcher de lui avec mes achats et de lui glisser à l'oreille.
- Soit patient jusque ce soir mon ange, tu pourras faire ce que tu veux. Dis-je la voix pleine de sous-entendus.
_______ Les filles sortaient elles aussi de leur cabine, les bras chargés de leurs futurs achats puis nous prenions la direction des caisses. Nous passons une a une pour régler nos achats et la caissière nous remit nos sacs. Nous quittions le magasin puis filions dans le suivant. Et ainsi de suite durant toute l'après-midi.
_______ Les garçons prirent l'initiative de prendre tous nos paquets pour aller les déposer dans les coffres des voitures respectifs. Ils nous annoncèrent, qu'ils allaient prendre les voitures pour aller les garer sur le parking d'en face, celui du magasin de jeux vidéo. Et qu'ils nous attendraient à l'intérieur du magasin. Nous n'aurions qu'à traverser le parking et la rue pour arriver au magasin. Nous embrassons alors chacune nos copains puis ils partirent les bras chargés de sacs. Avec les filles, nous faisions encore quelques magasins, maquillage et chaussures entre autre, puis les bras chargés de sacs nous traversions la galerie pour arriver sur le parking du centre commercial que nous traversions rapidement. Nous arrivions au bout, et j'étais devant avec Lara et nous parlions de maquillage pendant que Suzie et Marion était à quelques mètres derrière nous. Lara et moi commencions à traverser la rue, sans vraiment faire attention puisqu'il n'y a aucune voiture. Enfin il n'y en avait aucune... . Puisque lorsque je tournais la tête vers gauche attirée par un bruit, je restais clouée sur place devant une voiture qui fonçait sur moi à vive allure. La scène se passait comme au ralentit. Je savais qu'il fallait que je recule ou au contraire que j'avance pour ne plus me trouver dans sa trajectoire mais j'étais incapable de bouger. J'entendais Suzie et Marion crier ainsi que Lara qui était toujours à mes côtés, elle criait et tentait de se protéger. J'entendais également les garçons courir vers nous et surtout Jared qui hurlait.
_______ Je sentis les genoux se dérober sous moi qui venaient d'être percutés par la voiture. Avec la vitesse du choc, mon corps se pencha, frappant de point fouet le capot du véhicule. Ma tête heurta violemment le pare-brise qui se fissura. Avec la violence de ce premier choc, la voiture dévia sa trajectoire, finissant sa folle course contre un arbre. Ou devrais-je dire, finissant sa folle course en me plaquant contre un arbre. J'avais l'impression de hurler de douleur, mais ma voix était brisée, aucuns sons n'en sortaient. J'avais mal aux jambes, au bassin, au dos, j'avais énormément de mal à respirer, j'étais comme comprimée et j'avais mal à la tête. Je bougeais difficilement les membres supérieurs, et dans un de mes derniers regards, je regardais le conducteur du véhicule qui venait de me percuter... . C'était Vanessa... . Je sentais les larmes couler sur mes joues, nombreuses. Trop nombreuses. Certaines étaient pour l'horrible douleur de l'accident, d'autres et beaucoup plus majoritaires pour Jared, pour moi, pour non. Encore assez consciente je venais de réaliser que c'était « le tragique évènement déclencheur » de notre mise à l'épreuve. Je voulais à tout prix retarder mes yeux de se ferment pas pour retarder ce compte à rebours évidant.
Shannon arriva à mes côtés en courant, les yeux remplies de larmes. Je l'entendais me parler mais j'étais incapable de lui répondre. Je me sentais sombrer dans le noir, mais j'étais encore consciente. Ma vue se broyait et je ne distinguais plus que des formes troubles et des couleurs qui dansaient dans ce début de soirée de fin d'été. Puis mes paupières se fermèrent alors que Shannon me parlait toujours.
- Oly ! Reste avec moi ! Je t'en prie ! Les pompiers arrivent ! Oly ! ... Oly !
_______ Je distinguais également la voix de Jared qui hurlait à gorge déployait à s'en arracher les poumons. Si j'avais encore ne serait-ce qu'un peu de force, j'hurlerais moi aussi, aussi fort que lui, peut-être même bien plus que lui, toute ma peine, ma douleur et mon amour pour lui. Il hurlait mon prénom. Je me doutais que Théo et Mathias le retenait pour ne pas qu'il me voit dans ses états. Suzie et Marion les avaient rejoints alors que Lara arrivait à côté de Shannon le téléphone en main. Puis ce fut le trou noir complet, j'entendais toujours mais j'étais incapable de comprendre un traitre mot. Je perdais pied. Je sombrais... .
_______ Avec les garçons nous trouvions que les filles étaient un peu longue alors nous sortions du magasin de jeux vidéo tout en discutant de tout et de rien en nous dirigeant vers nos voitures. Très vite une accélération de voiture se fit entendre et mon regard tomba directement sur la voiture qui fonçait droit sur Olympe qui était en train de traverser la rue avec Lara. Les garçons aussi regardaient la scène qui allait se dérouler sous nos yeux. Sans réfléchir une seule seconde de plus, je fonçais vers les filles, voulant empêcher le véhicule de percuter ma copine mais j'étais beaucoup trop loin d'elles, et je ne pouvais pas utiliser mes ailes. J'hurlais de toutes mes forces voulant empêcher cet accident mais je n'y arrivais pas. Impuissant je voyais la voiture percuter Olympe une première fois avant de finir sa course contre un arbre, emprisonnant Olympe entre les deux. Je voulais courir vers elle, je voulais aller lui tenir la main, je voulais la sauver. J'allais traverser la rue à mon tour mais Lara arriva à ma rencontre, m'empêchant d'aller plus loin. Elle me retenait de toutes ses forces puis demanda à Mathias et Théo de me retenir sur le trottoir. Elle prit son téléphone ensuite et le porta à son oreille puis accourra vers Shannon. Je tendais l'oreille voulant savoir ce qu'il se disait. J'entendais Shannon appeler Olympe, la suppliant de rester éveillée, mais je sentais celle que j'aimais sombrer. « Carlisle il vient d'y avoir un accident. Déclarait Lara en larmes au téléphone. Que s'est-il passé ? Demande mon père à l'autre bout du fils. On traversait la rue, une voiture a déboulé et a percuter Olympe. Là, elle est inconsciente emprisonné entre la voiture et un arbre. Expliquais Lara. Ok j'arrive, je suis là dans moins d'une minute. Déclare Carlisle. Continuez à parler à Olympe. Dit-il avant de raccrocher ». Je me concentrais sur ma s½ur, mon frère et la fille que j'aime, malgré que mes pleurs m'aveuglent considérablement. Puis le temps se figea et Carlisle apparut. Il atterrit rapidement et rentre ses ailes. Il enfila une chemise qu'il avait en main avant d'accourir vers Shannon et Lara. Ils leur parlaient mais je ne comprenais pas ce qu'ils se disaient. J'étais incapable de réfléchir. Et malgré que le temps soit figé, y compris pour nos amis humains, ce qui les gardaient figés, je ne m'échappais pas de leur emprises. Carlisle examina les dégâts de l'accident, puis regarda la conductrice, avant d'envoyer Lara voir son état, puis ma vue se troubla complètement, je ne distinguais plus rien à part des formes et des couleurs, des voix comme lointaines, trop lointaines, qu'elles me paraissaient être à des milliers de kilomètres de moi. Puis je sentis la dureté et la froideur du sol, je venais de perdre pied, physiquement et moralement. J'entendais Carlisle hurler à Lara d'appeler Esmée, Rosalie et Alice pour qu'elles viennent me chercher au plus vite avant que les pompiers n'arrivent... . Puis je n'entendis plus rien... .
_______ J'entendais un petit bip se répéter à intervalle régulière, ce qu'il pouvait m'agacer ce bruit répétitif ! Bien entendu il interrompait le silence de reposant de la pièce, ce qui avait pour conséquence de me réveiller. Je commençais à remuer légèrement dans le lit. Puis j'ouvrais enfin les yeux, doucement, pour m'habituer à la lumière du lieu où je me trouvais. Je tournais la tête doucement de gauche à droite et observais la pièce où je me trouvais. Je me rendis compte que j'étais dans une chambre d'hôpital... . Je ne me souvenais pas avoir eu besoin d'aller à l'hôpital et ne comprenais donc pas la raison de ma présence ici. Je remarquais rapidement que j'avais un plâtre au bras, et des perfusions dans l'autre.
- Olympe, tu es réveillé ? Je vais appeler papa et le médecin.
- Flo ? Dis-je en reconnaissant mon frère. Mais qu'est-ce-que je fais ici ? Lui demandais-je paniquée.
- Tu... Tu as eu un accident Oly.
- Quoi ?
- Le médecin va t'expliquer ça mieux que moi. Me dit-il, je vais l'appeler et je vais appeler papa aussi.
_______ Il s'avança vers moi, déposa un baiser sur ma joue avant de quitter la chambre dans laquelle je me trouvais. Je regardais alors la couverture comprenant que je ne me souvenais pas de mon accident ni rien de cette journée... Ni même de ces dernières semaines.... Puis j'entendis quelqu'un frapper à la porte de ma chambre avant d'entrer. Un grand homme, brun aux yeux verts, ouvrit la porte et entra dans la chambre, avant de la refermer et s'avancer vers moi. Je le regardais attendant qu'il puisse m'expliquer.
- Mlle Panzini vous êtes réveillée ! Sourit-il en me tendant la main.
_______ Je lui souriais timidement ne comprenant pas tout et lui serrais la main.
- Je suis le docteur Duprire. Je vais vous examinez rapidement et ensuite je réponds à toutes vos questions. Ça marche ? Me sourit-il encore alors que je me contentais d'acquiescer.
_______ Il commença alors sa batterie d'examens rapides, vérifiant l'électrocardiogramme, ma tension, puis avec une petite lampe de poche, il vérifia mes pupilles. Enfin il vérifia mes pansements qui étaient, il faut le dire, quand même nombreux. Enfin, il prit la feuille de soins accrochée au bout du lit qui indiquait sans doute mon relevé de température et les anciennes données de mes prises de tensions et d'électrocardiogramme. Il nota ensuite quelque chose dessus avant de la remettre à sa place, puis il s'avança sur le côté du lit et posa une fesse dessus.
- Bien, commence-t-il. Tu as j'imagine plusieurs questions à me poser, dit-il d'un ton posé. Je t'écoute. Me sourit-il.
- Oui... Euh... Comment je suis arrivée ici ? Demandais-je. Je n'ai aucuns souvenirs de ce qui m'est arrivée.
- Et bien, tu as eu un accident. M'annonce-t-il. Pour être exacte, tu as été percuté assez violement par une voiture qui t'a ensuite coincée entre elle et un arbre. Tu as perdu connaissance quelques minutes après. Le docteur Leto était sur place et a pratiqué les premiers soins qui t'ont sauvé. Puis tu as été emmené par les pompiers une fois qu'ils ont réussi à procéder à l'extraction. Sur le trajet, les pompiers ont constaté que tu étais dans le coma et que tu ne souffrais pas. En arrivant aux urgences, nous avons réalisés une batterie d'examens pour connaitre quels étaient les dégâts internes. Et hormis ton bras triplement fracturée, et la tête radiale entièrement renfoncée tu n'as pas de traumas graves. Tes genoux étaient déboités mais ils ont été remis en place par l'un des pompiers. Me dit-il doucement que je puisse tout assimiler. En revanche tu as beaucoup de contusions au niveau du visage et quelques coupures suite aux fissures du pare-brise. Puis tu as fait une chute de tension énorme suivit d'un arrêt cardiaque aux urgences. Le docteur Leto, a réussi à te faire revenir, puis l'équipe a commencé à appeler les autres hôpitaux de la région car leur service de réanimation était complet. Tu as été transportée par hélicoptère jusqu'ici à Pau. Bien entendu c'est moi qui me suis chargée de te recevoir quand tu es arrivée dans nos services, j'ai pris connaissance de ton dossier, j'ai appris pour ta cardiomyopathie, les circonstances de l'accident et j'ai pu voir les photos de ce dernier d'ailleurs. Je vais être honnête avec toi. Me dit-il. Je ne sais pas comment ça se fait que tu t'en sors avec quelques égratignures et triple fractures.
- Comment ça ?
- Tu devrais sois être en fauteuil, sois ne plus être parmi nous Olympe. M'avoue-t-il doucement pour m'éviter un choc. Les médecins de Biarritz ainsi que ceux de notre hôpital et les pompiers qui t'ont transportés te surnomme « La miraculée du B.A.B. »
- Et le chauffeur du véhicule, est-ce qu'il... ? Demandais-je n'arrivant pas à finir ma phrase.
_______ Docteur Duprire ne me répondit pas, mais je constatais dans son regard que la réponse était positive.
- Je suis restée combien de temps dans le coma ? Lui demandais-je.
- Trois jours et quelques heures. Me répond-t-il.
- Est-ce-que mon père et mon frère sont au courant pour la cardiomyopathie ?
- Non, je ne leur en ai pas parlé. Ils ont été mis au courant de l'arrêt cardiaque à Biarritz mais rien de plus.
- Très bien. Lui dis-je. Et, je vais sortir quand ? Lui demandais-je.
- Je pense que dans trois jours ça pourra se faire, nous voulons te garder en observation quelques temps, histoires de nous assurer que tu ne couvres aucuns dangers. Me sourit-il.
- D'accord.
- Je vais te laisser te retrouver avec ton père et ton frère. Me sourit-il. Je repasserais demain matin. Dit-il en quittant mon lit.
_______ Il me serra la main avant de se retourner et d'avancer vers la porte de la chambre puis il se retourna vers moi une dernière fois.
- Olympe, je suis vraiment heureux que tu sois sortie du coma et que tu ailles bien malgré tout. Si tu as le moindre problème, ou la moindre question tu appelles les infirmières, d'accord ?
_______ J'acquiesçais puis il me sourit ravie que j'obéisse à son ordre, il ouvrit ensuite la porte avant de la passer et la refermer sur lui. Je me retrouvais à nouveau seule dans cette chambre complètement troublée par les révélations du médecin. Ca semblait tellement dingue. Ce genre de chose n'arrive que dans des films et encore. Et donc, je dois la vie à ce médecin... Monsieur Leto. Je crois que je ne l'en remercierais jamais assez. Pensais-je pour moi-même. Je passais alors ma main dans mes cheveux avant de la ramener sur mon épaule. Je sentis alors un collier autour de mon cou. Je le prenais entre mes doigts et remarquais un pendentif, je le soulevais alors pour le regarder, il a la forme d'un triangle coupé en deux. C'est original et il est plutôt joli. J'entendis alors quelqu'un frapper à la porte de la chambre, je répondis et tourna mon regard vers cette dernière qui s'ouvrait laissant apparaitre mon père et Florian. Thierry me sauta dans les bras et ne voulait plus me lâcher. Il laissa échapper quelques larmes qu'il essuya bien vite, puis les premières émotions passées il finit par me relâcher pour s'asseoir sur l'une des chaises dans la chambre. Ava arriva pour me dire bonjour, mais je ne me souvenais pas qu'elle et mon père fussent ensemble. Devant mon air un peu dubitatif, mon frère ne put s'empêcher de me demander ce qui n'allait pas.
- Oly ? M'appelle Florian. Tout va bien ?
- Oui... C'est que je ne me souviens pas qu'Ava et papa étaient ensemble... Avouais-je. Et quand j'y réfléchis, je ne me souviens plus de rien...
- C'est quoi ton dernier souvenir ? Demande mon père.
- Je me souviens d'une engueulade avec maman au sujet de Biarritz. Dis-je.
- Cette dispute remonte à mars, Oly. Et nous sommes aujourd'hui le premier septembre.
- Oh mon Dieu ! J'ai pas loin de six mois d'amnésie ! Dis-je affolée ! C'est pas normal ! Si ?
- Le médecin nous avait prévenu qu'il y avait un risque.
- C'est permanent ? Demandais-je.
- Ils ne savent pas. Peut-être que la mémoire te reviendra un jour, ou peut-être pas. Il faut du temps pour ce genre de chose.
- Mais qu'est-ce que j'ai fait pendant six mois ? Demandais-je les larmes aux yeux.
- Et bien après la dispute dont tu te souviens avec maman, Florian et toi êtes venus à Biarritz vivre à la maison. M'annonce Thierry.
- On a fini l'année scolaire dans le lycée André Malraux. Explique Florian. On a aussi aidé papa au restaurant quelques fois.
- Et tu as eu ton bac avec mention très bien. Sourit Thierry.
- Et puis j'ai passé mon permis, et je l'ai eu. Me dit Florian.
- Félicitations ! Souriais-je en regardant Florian.
- Merci encore. Sourit-il.
- J'ai une question. Comme j'ai eu mon bac c'est quoi la suite des études ? J'ai été prise pour un doctorat en Sciences de l'Univers ? Demandais-je.
- En fait... Tu as été prise à Pau, sauf que la rentrée s'est faite il y a deux jours et comme tu n'étais pas présente ils ne veulent pas te prendre à Pau. M'annonce Thierry. Mais j'ai appelé l'Université Pierre et Marie Curie à Paris Sud qui sont prêts à te recevoir. Termine-t-il.
- Ah d'accord. Et... Maman elle est au courant de l'accident ?
- Oui elle est au courant, elle est en route et devrait arriver en début d'après-midi. Me dit Florian.
- Ok.
_______ Nous continuons de discuter ensemble. A l'heure du midi, une aide-soignante m'apporte mon repas puis Ava partit quelques minutes pour aller chercher à manger pour mon frère, Thierry et elle. Puis en début d'après-midi alors que nous étions toujours en pleine discussion quand on frappa à la porte à nouveau, elle s'ouvrit rapidement et je découvrais ma mère avec son nouveau mari. Elle s'avança en pleurs et me prit dans ses bras visiblement très émue de me retrouver. Elle m'embrassa alors la joue toute heureuse de me revoir après presque six mois sans s'être vue. Même si je n'en ai plus aucuns souvenir et que j'ai l'impression de l'avoir vu il y a à peine une semaine. Elle finit par me relâcher et son mari me fit la bise. Enfin après ces embrassades, ils s'asseyaient sur les chaises disponibles et nous reparlions le reste de l'après-midi. Notamment de cet accident. J'avais appris grâce à mon petit frère que j'avais passé l'après-midi à faire les magasins pour la rentrée avec Marion, une amie que je me suis faite sur Biarritz... .
_______ Trois jours, voilà que trois jours venaient de s'écouler depuis que j'étais sortie du coma. Trois jours long et interminable. Aujourd'hui je sortais enfin de l'hôpital et je n'attendais qu'une seule chose que mon petit frère vienne me chercher. Le Docteur Duprire venait de quitter ma chambre en me souhaitant une bonne continuation et en me rappelant qu'un de ses confrères m'attendra à Paris pour ma visite de contrôle dans deux mois pour suivre mon état de santé. Je le remerciais puis terminais de remplir les papiers de sorties avant que mon frère n'arrive... . Trois heures plus tard, nous venions d'arriver devant chez Thierry. Il y avait la voiture de ma mère et son mari ainsi que celle d'Ava. Nous rentrions dans la maison et après avoir salué tout le monde, je montais dans ma chambre. Il me fallait préparer mes affaires pour rentrer à Paris et commencer mes cours rapidement et ainsi ne pas accumuler trop de retard. Je commençais à préparer les valises que j'ouvrais sur mon lit avant de retirer les vêtements de mon armoire. Puis je terminer de remplir une valise avec mes quelques cds que je désirais emmener. Enfin, j'arrivais au niveau de mon bureau. Un pot avec des crayons à côté de mon ordinateur portable attira mon attention. Je m'approchais du bureau et en extirpais une sucette en forme de c½ur. Je ne me rappelle d'aucuns souvenir sur le comment est venue cette sucette en ma possession. Perplexe, j'allais voir mon frère dans sa chambre. Je toquais puis il m'invita à entrer.
- Oui ?
- Flo... J'ai une question... Est-ce que durant ces derniers mois passés ici j'ai eu un petit ami ? Lui demandais-je.
- Non, tu es célibataire depuis que tu as rompu avec ton ex avant qu'on arrive à Biarritz. Pourquoi ?
- Ah d'accord... Non comme ça... Je ne me souviens plus de rien donc au moins ça me permets de savoir si je vais me faire sauter dessus et embrasser par quelqu'un.
- Ah ok. Euh ben non pas à ma connaissance. Me dit-il.
- Ok, bon je vais te laisser alors. Je retourne à mes occupations. Lui dis-je avant de quitter sa chambre.
_______ Je retournais dans ma chambre et m'asseyais sur mon lit. Je regardais cette sucette que j'avais toujours entre les doigts, j'avais un pressentiment bizarre. D'après Florian je n'étais pas en couple mais je ne comprends pas cette sucette. Après je suis quasiment sûre que je dis tout à Florian donc je ne comprendrais pas pourquoi je lui aurais cachée un petit-ami... . Je soufflais un coup avant de me relever du lit et retourner auprès de mon bureau. Je le rangeais et préparais ensuite mes affaires pour les mettre dans mes valises ensuite. Je les finis bien vite d'ailleurs. Une fois toutes fermées et reposées au sol, je m'allongeais dans mon lit et me posais des milliers de questions... . Je venais de passer pas très loin de six mois ici à Biarritz et je n'en avais pour le moment aucuns souvenirs. J'espère qu'ils me reviendront car je sens que sans ces six mois en tête, il me manque quelque chose.
_______ Une semaine... Voilà une semaine que je suis une larve. Je reste cloitré dans ma chambre à pleurer encore et encore. Je savais que j'avais fini par faire un malaise tellement j'étais mal de cet accident. Celle que j'aime avait été percutée par une voiture. Conduite par mon « ex » dirons-nous. Carlisle était arrivé rapidement, arrêtant le temps pour qu'Olympe de souffre pas pendant les minutes qui s'écouleraient avant l'arrivée des pompiers. Elle était tombée dans le coma, je le sentais au plus profond de mon c½ur, et c'est ce qui m'a le plus fait mal. Esmée, Rosalie et Alice étaient arrivées rapidement pour me ramener à la maison. Lorsque j'avais repris mes esprits trois jours plus tard, j'étais rapidement descendu chercher une bouteille d'eau dans le frigidaire et j'avais trouvé toute ma famille. Ils étaient tous inquiet pour moi ça se lisait sur leur visage et je le ressentais. Carlisle me demanda comment j'allais
- Jared, tout va bien ? Demande Carlisle inquiet.
- ... Non... . Lâchais-je tristement. Tu as des nouvelles ?
- ... Je sais qu'elle est en vie. Me répond Carlisle. Mais je n'en sais pas plus. Une fois stabilisée, elle a été transportée au service de réanimation d'un hôpital de la région. Mais je ne sais pas où, ni comment elle va maintenant. Je sais juste qu'elle est en vie. Je n'arrive plus à la ressentir.
- Je n'y arrive pas non plus... Lui répondis-je en quittant la pièce.
_______ J'étais retourné dans ma chambre rapidement puis avais passé le reste de mes journées depuis une semaine à descendre à la cuisine chercher une nouvelle bouteille d'eau lorsque tout le monde dormait. Je restais allongé les journées entières dans mon lit à pleurer. Je ne mangeais plus, je ne me lavais plus. Je me laissais clairement aller. Il me faudrait un petit laps de temps pour m'en remettre et enfin commencer les recherches, je le savais. Je devais la chercher, il le fallait, il en allait de ma survie ainsi que de la sienne. Mais là, tout de suite, j'étais trop démoralisé par tout ça pour faire quoi que ce soit. Je m'en voulais. Jamais je n'aurais dû accompagner les gars dans ce magasin et quitter celle que j'aime. J'aurais dû rester avec elle durant toute l'après-midi. Je m'en voulais de ne pas avoir été à ses côtés au moment de l'accident. Je m'en voulais de ne pas avoir assuré. Mais il fallait que je me reprenne et il fallait que je le fasse rapidement... .
autraversdesailesdutemps, Posté le samedi 06 décembre 2014 08:31
EchelonGirl a écrit : " "
Je ne sais pas du tout, je fais mon maximum je te le promets :D